« Je souhaite établir ma propre société en informatique médicale et contribuer à l’économie arménienne », déclarait Ara Yeramian, trente-neuf ans, alors qu’il présentait sa candidature pour intégrer le programme AVC Professional Corps. L’ingénierie biomédicale est un domaine important, mais nouvellement développé en Arménie, et Ara donne le meilleur de lui même pour y contribuer grandement. Plongeons dans son histoire et découvrons où il en est aujourd’hui !
Né à Alep de parents arméniens, Ara a séjourné en Arménie depuis son plus jeune âge, faisant naître en lui cette passion arménienne. Il a déménagé en Allemagne, où il a continué à construire sa vie et sa carrière pendant 15 ans. En 2021, il retourne enfin dans le pays de ses origines. « C’était la plus difficile, mais la meilleure des décisions que je pouvais prendre » dit-il.
Lors de son rapatriement, Ara avait une mission, celle de contribuer au secteur de l’ingénierie médicale en Arménie, grâce à ses compétences dans ce domaine. Les premiers six mois, AVC l’a mis en contact avec National Instruments pour travailler dans ledit domaine. Plus tard, l’organisation l’a aidé à rejoindre ArmBionics, qui développe et manufacture des prothèses des membres supérieurs. Bénévole au sein de cette jeune startup, en tant qu’ingénieur responsable qualité, il a fait la connaissance d’autres entreprises dans le domaine de l’ingénierie biomédicale. C’est à ce moment qu’il a décidé de créer l’Association d’Ingénierie Biomédicale d’Arménie (BEAA).
Aujourd’hui, un an après, Ara est le fondateur, directeur, et CEO de BEAA. L’objectif de l’association est de créer un environnement de collaboration constructive et de saine compétition à destination des organisations aux missions similaires, plutôt que de travailler dans un climat de concurrence et d’opposition. Un autre sujet d’importance est de connecter ces organisations avec les ministères pertinents, afin de trouver et utiliser les solutions existantes dans les processus de régulation et mettre en oeuvre les lois applicables, pour faciliter le processus d’importation des équipements nécessaires en Armenie. De surcroît, il travaille sur un autre projet de collaboration entre l’Arménie et l’Allemagne, dont il a promis de nous partager les détails très bientôt.
Lorsqu’il est venu en Arménie, Ara avait conscience des défis auxquels il devrait faire face, mais envisageait avec sérénité la majeure partie d’entre eux. Pour lui, tout résultat était un résultat positif. Même si quelque chose avait pris la mauvaise direction, ou échoué, il aurait au moins su que, parmi toutes les méthodes possibles, celle-ci ne fonctionnait pas.
« Pour l’essentiel, nos approches à un niveau individuel peuvent différer, mais l’objectif reste le même, construire quelque chose de durable dans ce pays » ajoute Ara.