(Remy Brun on the right, Gabriel Anselmo on the left)
Il y a des expériences difficiles à partager, des histoires qui, même si elles sont belles, sont dures à raconter. Les mots ne manquent pas, pas plus que les émotions et pourtant, organiser le récit de ce que j’ai vécu chez vous m’est très difficile.
Je fais partie depuis toujours de ceux qui, envers et contre tous, pensent que la vie est fondamentalement belle et pleine de bonne choses. Naïveté ? Refus de la réalité ? Je ne pense pas. Mon parcours de vie a forgé cette vision des choses et aujourd’hui plus rien n’y personne ne pourra me l’enlever. C’est exactement pourquoi je suis venu chez vous. Toujours en vadrouille, un électron libre depuis plus d’une décennie, je parcours mon pays et les autres afin de partager ma vision des choses et rencontrer des personnes dans le même état d’esprit.
Je suis triste d’être parti, car vous me manquez tous.
Rencontrer des gens au service des autres, comme vous, me donne toujours ce petit pincement au cœur qui me ferait presque monter les larmes aux yeux. On se sent moins seul.
Passer du temps pour les autres plus que pour soi et la plus belle chose à faire en ce bas monde et si tous les êtres humains y songeaient un peu plus, le monde serait enfin en paix. Même jeune, je sais reconnaitre les gens qui fonctionnent avec le cœur plus qu’avec le portefeuille et j’en ai rencontré beaucoup en Arménie.
Votre civilisation est ancienne, lourde d’un passé parfois difficile à porter mais malgré tout, vous avez su rester un peuple aimant, solidaire et porteurs des valeurs les plus douces de l’humanité. Votre pays commence à s’ouvrir au reste du monde et ce n’est que pour le meilleur, les Arméniens et Arméniennes méritent d’être connus et beaucoup auraient à apprendre de vous.
Je suis triste d’être parti, car vous me manquez tous.
Mon expérience chez vous a changé et changera ma vie à jamais, la trace que je porte sur mon bras n’est rien comparée à celle dans mon âme et mon cœur.
Je suis triste d’être parti, car vous me manquez tous.
La vie est faite de petites choses, de petits rien qui changent un homme ou une femme. Vous découvrir m’a changé, vous découvrir m’a transformé.
Je suis triste d’être parti, car vous me manquez tous.
Sans famille, je m’attache depuis toujours aux gens que je rencontre et je me donne corps et âme pour donner le meilleur de moi-même parce que l’Autre le mérite. J’ai trouvé une nouvelle grande et belle famille en Arménie, que jamais je n’oublierais.
Je suis triste d’être parti, car vous me manquez tous.
Des rires, des discussions, des regards, tout me manquera car je n’ai pas su ne pas aimer l’Arménie, et je pense qu’elle ne l’a pas su non plus.
Restez vous-même, entrez dans le 21ème siècle en étant vous-même, vous méritez la paix, le bonheur et la sérénité.
Je ne pensais pas retomber amoureux un jour et pourtant c’est fait.
Arménie je t’aime, ne m’oublis pas, car moi je ne le pourrais pas.
Je suis triste d’être parti, car vous me manquez tous.
Remy Brun